La question de l'aspect financier étant résolu dans le principe, et la motivation n'ayant pas diminuée, bien au contraire, il s'agissait de passer à l'acte et trouver un aéroclub : c'est une chance d'être l'une des premiers pays aéronautique, on a des terrains partout (ou presque). Encore faut-il trouver l'aéroclub, avec l'avion cher à son coeur, et dans lequel on se sent bien, notamment car l'on y a été bien accueilli et que des affinités ont pu se créer. Pas de secret, il faut en visiter plusieurs et se renseigner sur tous les détails, poser ses questions, échanger.
Parmi les 5 terrains accessibles en voiture, j'ai conservé les 2 avec le RER à proximité et commencé par celui que j'esimtais le moins probable de choisir, St Cyr : j'ai fais cette démarche par principe, pour avoir le plaisir de le découvrir un peu plus et pour "me préparer" à mieux évaluter celui qui serait le bon candidat le jour venu. Je suis ainsi passé par 4 ou 5 aéroclubs, j'ai pu avoir des avis d'instructeurs, voir les types de structure existantes, en bref, m'imprégner.
Un ou deux semaine plus tard, c'était le tour de Lognes, LE terrain quasi idéal pour son accessibilité en RER (pour la formation en semaine) ou en voiture par la suite. C'est l'une des grosse plateformes de la région parisienne, il y a donc aussi le choix en nombre d'aéroclubs. Internet permettant aussi de se préparer un peu, j'en avais donc "cibler" certains.
Le premier a été celui suggéré par un ami connaissant l'un des pilotes : c'était en fait une école de pilotage. Visite des appareils et ensuite discussion sur les modalités. Mais comme il fallait débourser une partie très conséquente dès l'inscription, et que ce n'était pas un aéroclub, je l'ai rapidement mis de côté.
Le même après-midi, je suis passé dans un ou deux autres clubs : dans l'un des deux, la personne qui aurait pu répondre à mes questions n'était pas là, j'ai donc poursuivi pour arriver à... Sadi Lecointe. OK, j'y suis entré avec un "préjugé favorable" car ce que j'avais trouvé sur le site Internet m'avait bien plu, notamment la présence d'un flotte école de DR400, qui était l'avion que je recherchais et pas encore trouvé jusque là.
A l'inverse du précédent club, en poussant porte il y avait quelqu'un pour m'accueillir, et comment ! J'en ai déjà parlé ici ou là, mais c'est toujours un plaisir de se remémorer et évoquer cette rencontre avec Gérard. Nous avons discuté et il s'est fait un devoir (ah ah !) de me présenter toute la flotte d'appareil présents, à savoir presque tous. En commençant par les avions écoles, les DR400 de 120 CV et en particulier le F-NA et son "vieux cockpit tout en aiguilles" ! Voilà un appareil qui m'a fait de l'oeil tout de suite. Il m'a montré les versions "glass cockpit" moderne, qui faisaient aussi la fierté du club si on peut dire, mais c'est bien le NA qui avait retenu mon attention. Il m'a certes expliqué que j'en viendrais forcément aux autres ensuite durant la formation, ce que j'envisageais sans problème, mais c'était déjà décidé : si je m'inscrivais ici, mon avion de formation initiale serait ce bon vieux F-GNNA !
Ensuite passage dans les "grosses machines" de voyage et en particulier celui que j'ai appelé très vite le "vaisseau spatial", comprenez le Cirrus SR22 : ultra-moderne, ultra-sécurité avec un parachute (si si, j'en revenais pas), rapide à souhait, bref, le nec plus ultra. Et sa machine favorite, comme il aura l'occasion de nous le montrer 3 ans plus tard. Mais ce n'est pas le moment d'en parler ici, nous ne sommmes que fin juillet 2016. Soit juste 7 mois après mon entrée insoupçonnée dans le monde aérien et voilà que ça commence à sentir le furieusement concret.
Il n'a bien sûr pas manqué de me parler du vol d'initiation : c'est l'occasion donné à tout un chacun désirant passer le brevet (ou pas d'ailleurs) de voler en place pilote, si si pilote, avec un instructeur et recevoir ainsi sa première leçon, car ce vol sera consigné dans le carnet de vol. Le vol est précédé d'un temps de prévol pour recevoir les rudiments sur l'appareil, comprendre le B.A.BA, avoir quelques informations sur le pilotage etc... et un vol de 30 minutes : pas plus. Il y a une chose importante en aéronautique qui s'appelle la règlementation, et elle prévoit cette durée. Dommage c'est court... mais c'est déjà ça à la place tant convoitée, à gauche avec les commandes en main du début à la fin, ou presque.
Autant dire qu'à ce stade, j'étais fichu, perdu et irrécupérable : comment revenir en arrière quand on a trouvé et quasiment confirmé l'aéroclub et qu'à la fin je passe voir Nathalie, la secrétaire du club pour savoir quand un tel vol serait possible ?... En fait, pas tout à fait. Il me semble que Gérard a du répondre à un appel téléphonique et je me suis retrouvé à l'accueil à discuter avec elle, content de la visite et à un moment évoquer bien sûr ce vol d'initiation. Elle consulte le planning et me dit que le mardi 16 août il y aura un instructeur, Pierre. Mardi ? mince, je travaille le mardi. Mais bon, nous sommes en août, c'est assez calme et je verrai bien avec mon chef comment faire, tout en me disant qu'il ne devrait pas y avoir de problème. Le rendez-vous est donc pris, l'après-midi me semble t-il vers 15h00 (tiens, un détail qui m'échappe ?).