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Comment se déroulaient les séances chaque mardi, ou mercredi, car au tout début j'ai volé avec 2 instructeurs.

Mon travail se trouve en plein centre de la plus belle ville du monde, enfin parait-il : Paris ! Il me fallait une dizaine de minute pour aller au RER A à Châtelet, puis 25 pour rejoindre Lognes, la gare, et presque autant pour aller, , à pieds svp, à LFPL (*) c'est à dire l'aérodrome. Soit, grosso modo entre 1h15 et 1h30 de transport, ça commence à faire mais ce n'était pas la motivation qui manquait (et marcher est bon pour la santé surtout pour le sédentaire professionnel que je suis !).

 

Mais comme il ne s'agit pas d'arriver pile à l'heure du "cours", je prenais autant que possible une marge de 30 minutes : elle permettait de souffler, se mettre dans le bain mentalement et assez rapidement de préparer le matériel vidéo (on y reviendra en temps utile).
Arriver en avance permet aussi de discuter un peu avec la permanence du club, Nathalie ou Jean-Claude, le président du club ou avec un pilote. Sachant qu'il faut aussi savoir à quel moment se préparer et "entrer dans le vol". Au besoin, attendre aussi un peu que l'avion revienne, car la formation n'est pas "une science exacte" dans le sens où un certain nombre de facteurs entrent en jeu pour décaler plus ou moins les séances de la journée, mais globalement ça se passe bien, du moins je ne garde pas un souvenir pénible de cela. D'autant qu'être à l'aéroclub est, en soi, un plaisir, donc pas de soucis de ce côté là !

Lorsque l'instructeur est de retour, il débrieffe le vol et il recommence ! C'est vrai d'ailleurs car je l'ai rarement vu souffler, même un peu ;-) Nous nous installons donc dans le bureau dédié, lui d'un côté du bureau et moi en vis à vis : il m'explique la leçon du jour, apporte les notions utiles et utilise le tableau velleda sur le mur à sa droite. Pour ma part j'ai bien entendu un beau cahier et un stylo, 4 couleurs, pour y noter les informations et les croquis. Sans hésiter je lui demande de me réexpliquer ce qui m'a échappé ou poser des questions pour être sûr de ne rien rater.

 

A ce stade déjà, la lecture préablable du manuel du pilote est une aide intéressante, pas sur tout bien sûr, le propre de l'instruction étant d'apporter tout ce qui n'est justement pas dans le manuel ! (revoir l'article précédent au besoin). Sachant aussi qu'en général, l'instructeur annonce le sujet de la séance suivante, il est donc possible de la préparer à minima, ce qui est loin d'être négligeable car cela permet de monter dans le cockpit avec encore assez de neurones actifs ! ah ah ! Je dirais que cette partie dure entre 30 et 15', dans cet ordre, entre les toutes premières leçons et la suite, sauf lorsque l'on aborde à nouveau des notions plus pointues...

Viens le momoment de traverser le hangar et déposer le matériel dans l'appareil, mais sans pour autant monter à bord ! Eh non, cela ne vient que APRES la visite "pré-vol" à laquelle l'élève-pilote est initié dès le début et qu'il va ensuite effectuer consciencieusement à CHAQUE séance de la formation avec de rares exceptions, si l'instructeur l'indique (#prevol). Après cela, il est enfin possible de monter à bord :-)
Durant la première phase d'apprentissage, les questions relatives à la météo ou autres informations du vol sont gérées par l'instructeur, cela changera bien entendu par la suite, au plus tard au moment des navigations, lesquelles seront naturellement abordées dans le bureau. L'occasion aussi de poser toutes les questions sur ce qui aura été vue en cours théoriques.

De manière générale, les premières séance ne durent guère plus que 40-45' en vol (y ajouter le temps au sol bien sûr pour avoir la durée totale sur le carnet de vol) : c'est bien suffisant pour être plus ou fatigué au retour, surtout en fin d'après-midi. Lors des navigations, les vols seront plus long et dépasseront l'heure pour atteindre occasionnelement 1h30.

 

De retour au sol, un débriefing adapté pour savoir comment s'est passé la séance, les points à revoir éventuellement et ce qui se fera la fois suivante.
Ne pas oublier de nettoyer l'appareil !
Selon l'heure on range l'appareil et on ferme le hangar, ce qui a été souvent le cas puisque le dernier à voler.

 

Pour finir, une remarque que je trouve amusante : à ne pas lire tout de suite pour l'élève pilote en début de formation ?!
Si, tout de même ? ok, alors voilà :
il se passe une chose assez étonnates durant la formation de base, chose dont je me suis aperçu après coup : étant tellement concentré sur le pilotage, la radio et l'écoute de l'instructeur pour effectuer les exercices que le paysage n'est qu'une notion très relative ! Je m'en rendrai donc compte plus tard, car les actions de pilotage devenant naturelles, je trouverai "le temps de regarder dehors", enfin de vraiment regarder dehors, c'est à dire, bien percevoir l'environnement et ses détails. C'était d'ailleurs amusant de temps à autre de "découvrir" quelque chose pourtant survolé habituellement, typiquement lors du retour au terrain. Je l'ai considéré finalement comme un facteur d'acquisition de compétences au fur et à mesure. L'autre exemple typique est la radio : au début, on entend parler dans le casque, ce n'est pas toujours simple de capter, interprêter et comprendre en temps réel ce qui se dit. Mais avec la pratique, cela devient normal de faire "son travail" et entendre la radio, de sorte que si l'on est appelé, on répond dans la seconde, même si l'on discute avec les passagers.
Tout cela pour dire et revenir sur le fait que le processus d'apprentissage intervient d'autant mieux et plus rapidement que l'on arrive à trouver le temps pour venir aux séances le plus souvent et régulièrement possible.

 

(*) Quelque notions d'aéronautique
LFPL : kezako ? C'est le code OACI (lien wiki) de l'aérodrome de Lognes. En France, les aérodromes ont une dénomination débutant par LF, les deux lettres suivantes désignent donc un terrain unique dans l'Hexagone. Quelques exemples des terrains de la région parisienne.
LFPL : Lognes / LFPE : Meaux-Esbly / LFPT : Pontoise / LFPN : Toussus-le-Nobles / LFPZ : St Cyr l'Ecole / LFPX : Chavenay
Il me semble qu'il y a environ 400 terrains dans le pays, retenir un maximum de code/nom n'est-il pas excellent pour la mémoire ?!

NB : Dans les articles à venir des termes techniques ou notions spécifiques seront utilsés : je vais donc les regrouper dans un article dédié qui s'étoffera au fil des publications. Dans la mesure du possible je mettrai au moins une référence (#aero) et au mieux avec pointage direct sur la notion concernée dans l'article - dans un nouvel onglet ! Mais je précise que je ne tiens pas à concurrencer wikipedia en la matière, je ferai au mieux ;-)

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